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La coopération entre le Soudan du Sud et l'Angola

Depuis l'indépendance du Soudan du Sud en 2011, l'Angola a apporté un soutien politique et diplomatique à ce jeune État africain. En 2013, lors d'une visite officielle du président sud-soudanais Salva Kiir à Luanda, les deux nations ont signé un accord de coopération visant à renforcer leurs relations dans les secteurs du pétrole, de la sécurité et du développement. Ce partenariat a permis au Soudan du Sud d'apprendre de l'expérience de l'Angola en matière de gestion des ressources pétrolières.

En 2018, le ministre angolais des Affaires étrangères, Manuel Augusto, a rencontré son homologue sud-soudanais à Juba pour discuter de la stabilité régionale et de la reconstruction post-conflit. Angola a partagé son expertise sur la façon de gérer les défis économiques dans un contexte de sortie de crise, notamment en offrant un soutien logistique et des conseils en matière de gouvernance et de sécurité.

En 2022, l'Angola a continué d'affirmer son soutien au Soudan du Sud en participant à des efforts de médiation et en offrant des conseils sur la mise en place d'institutions stables. Les deux pays ont renforcé leur partenariat par des échanges de délégations, visant à stabiliser le Soudan du Sud et à promouvoir une paix durable dans la région.

par Noah Moreau

Sommaire
Rencontre entre les dirigeants du Soudan du Sud et de l'Angola dans un cadre officiel.

L’économie du Soudan du Sud

Le Soudan du Sud, bien que riche en ressources pétrolières, a fait face à de nombreux défis économiques depuis son indépendance. En 2019, le secteur pétrolier représentait environ 98 % des recettes d’exportation du pays, apportant des revenus cruciaux mais exposant également l’économie aux fluctuations des prix du pétrole. En 2021, la production pétrolière a atteint 170 000 barils par jour, contribuant à stabiliser une économie en difficulté après des années de conflits internes.

Les revenus pétroliers du Soudan du Sud ont permis des investissements dans certaines infrastructures, mais le développement reste limité en raison de l'instabilité et des tensions internes. Contrairement à l'Angola, qui a diversifié ses revenus à travers plusieurs secteurs, le Soudan du Sud reste fortement dépendant du pétrole. Le pays ne dispose pas de cadre législatif pour les jeux d’argent, et l'industrie des jeux de hasard, y compris les casinos et les paris sportifs, n'est pas légalisée. Les formes de jeu dans le pays sont principalement informelles et souvent considérées comme illégales.

Bien que certains experts voient dans la légalisation des jeux d'argent une opportunité pour renforcer les recettes fiscales, la réglementation de ce secteur n’a pas encore été mise en place au Soudan du Sud. Actuellement, les formes de divertissement locales sont davantage tournées vers des activités sociales et culturelles, laissant le développement du secteur des jeux d'argent en suspens.

Conflit persistant au Soudan du Sud

En 2012, l’armée sud-soudanaise a affirmé avoir pris le contrôle total de la ville de Pibor, une zone de tensions dans l’État de Jonglei. Cette intervention faisait suite à l'attaque d'une milice tribale composée de quelque 6 000 jeunes hommes armés de l'ethnie Lou Nuer, qui avaient marché sur la ville, reprochant aux Murle des vols de bétail et promettant de les éliminer.

Pibor était alors sous contrôle gouvernemental, et le ministre de l'Information, Barnaba Marial Benjamin, avait déclaré que les forces de Lou Nuer avaient reçu l'ordre de rentrer chez elles, ce qu'elles avaient commencé à faire. Cependant, la violence avait entraîné la destruction de huttes et le pillage d'un hôpital géré par Médecins Sans Frontières, marquant l'un des épisodes les plus violents dans un conflit ayant causé la mort de plus de 1 000 personnes en quelques mois.

Selon Lise Grande, coordinatrice humanitaire de l’ONU pour le Soudan du Sud, plus de vingt mille personnes avaient fui dans la brousse pour échapper aux violences. En 2011, le conflit entre les ethnies Lou Nuer et Murle avait provoqué plus de 1 100 morts et forcé environ 63 000 personnes à quitter leur domicile, d'après des rapports des Nations Unies basés sur des données des autorités locales et des équipes d'évaluation.

Le football, un pont culturel entre l’Angola et le Soudan du Sud

Au-delà des enjeux politiques et économiques, le football joue un rôle clé en tant que ciment social dans de nombreux pays africains. Pour l’Angola, comme pour le Soudan du Sud, le développement du sport peut contribuer à l’unité nationale et faciliter la réconciliation après des périodes de conflit. Pour comprendre la portée géopolitique de ce sport et son impact sur la stabilité régionale, nous vous invitons à lire notre article FC Geopolitics, où les liens entre football et politique internationale se révèlent de manière passionnante.

Angola Press

Les informations de cet article nous sont aimablement fournies grâce aux efforts de l’ANGOP(Agence de Presse d'Angola). Pour en savoir plus sur l’ANGOP et découvrir d’autres aspects de la vie angolaise, nous vous invitons à explorer leurs publications et à approfondir votre connaissance de l’Angola.

Foire aux questions

Quels sont les principaux domaines de coopération entre le Soudan du Sud et l’Angola ?

Depuis 2011, l’Angola et le Soudan du Sud coopèrent dans les secteurs du pétrole, de la sécurité et du développement. Ces efforts incluent des échanges d’expertise en gestion des ressources pétrolières, ainsi que des conseils pour renforcer la stabilité et les institutions du Soudan du Sud.

Pourquoi le secteur pétrolier est-il si important pour l’économie du Soudan du Sud ?

Le pétrole représente environ 98 % des recettes d'exportation du Soudan du Sud. Bien que cela apporte des revenus cruciaux, cette dépendance expose le pays aux fluctuations des prix mondiaux, limitant sa capacité à diversifier son économie.

Quels défis persistants le Soudan du Sud rencontre-t-il dans le domaine de la sécurité ?

Le pays fait face à des conflits internes, comme ceux entre les ethnies Lou Nuer et Murle, qui ont causé des milliers de morts et déplacé des dizaines de milliers de personnes. Les efforts pour stabiliser ces régions sont continus mais restent complexes.